Maisons à colombages
Selon les régions de France, les époques et les techniques utilisées, on recense divers types de charpente. Les maisons à colombages sont caractéristiques en Normandie, issue de la construction traditionnelle en essence de chênes, lie de manière indissociable, la maçonnerie à la toiture, l’élévation à son couronnement ; ainsi, parle-t-on de charpentiers-bâtisseurs. La charpente d’une maison à pan de bois, solidaire des poteaux porteurs et des planchers, résulte d’un assemblage de pièces formées en triangulations dont l’écartement, assuré par les arbalétriers, va déterminer la largeur du bâti. Ces triangulations s’articulent depuis le faîtage qui couronne la toiture jusqu’aux sommiers, poutres maîtresses sur lesquelles tout repose. La charpente est conçue pour maîtriser un jeu de forces complexes, à l’aide de pièces réunies en lignes verticales (les poinçons), horizontales (les entraits) et obliques (les jambes de force). L’emplacement et la forme de ces pièces correspondent à une fonction précise de flexion, de compression et de report des charges, chacune d’elles ayant pour mission de permettre à l’ensemble de jouer son double rôle de liaison avec l’ossature et de support de la couverture.